Écrire l’histoire 13-14

Une revue pas comme les autres pour explorer le laboratoire de l’histoire : comment l’histoire s’écrit, et se donne à lire…

Écrire l’histoire est une revue annuelle animée par des historiens, mais aussi des spécialistes de littérature et d’arts, qui interroge l’écriture de l’histoire en tous temps et lieux. Créée en 2008, elle rejoint CNRS Editions cette année pour un numéro double consacré aux archives et à l’oubli.

 Le dossier principal rouvre le dossier des archives, un objet classique qui retrouve une actualité à l’heure du stockage numérique et des Big data. C’est l’occasion de redéfinir ce qu’on entend par archives (Olivier Guyotjeannin), d’explorer la mythologie associée à leur nom (Yann Potin), d’éclairer leur sens juridique sur Internet (Ingrid Méry-Haziot), comme leur contribution à la fondation de nouvelles disciplines (Mylène Tanferri). La question de la conservation et de la destruction des archives est examinée dans différents domaines : les archives coloniales, la production artistique en Union soviétique, et la pratique de la psychiatrie.

Le dossier secondaire, Les « ouvriers de l’oubli », explore la  face sombre de l’archive, avec les usages politiques de l’oubli (Fort Alamo, la colonisation australienne, les guerres de  religion…). Cette section, qui se clôt par un entretien avec l’archéologue Laurent Olivier, souligne comment, dans son geste de « storytelling »,  l’histoire contribue, parfois sciemment, à l’oubli, pour construire le sens, et soutenir l’intérêt.

Le dossier « Archives » est coordonné par Claude Millet et Sophie Coeuré (Les Archives, La découverte, 2011).

« Les ouvriers de l’oubli » sont présentés par Muriel Louâpre.