Un enfant à l’asile

Un enfant à l’asile

Vie de Paul Taesch (1874-1914)

24,00 (Disponible en numérique)

Mars 1896. Entre les murs de l’asile d’aliénés Saint-Athanase de Quimper, l’interné Paul Taesch, 22 ans, rédige son autobiographie. La découverte de ce document exceptionnel et émouvant, conservé dans son dossier de patient, a été le point de départ d’une incroyable enquête dans les archives. C’est le résultat de ce travail que présente ici Anatole Le Bras, composant un récit à plusieurs voix du destin de Paul Taesch.
Né en 1874 d’un père inconnu et d’une mère morte en couches, Paul est interné dès l’âge de 12 ans à la section pour enfants aliénés de Bicêtre.
Diagnostiqué épileptique, débile, hystérique ou encore dégénéré, le voilà ballotté d’une institution à l’autre, entre Paris, Ville-Évrard et Quimper. Cet itinéraire de souffrance, de liberté volée, d’espoirs déçus, offre un éclairage saisissant sur la réalité asilaire à la fin du XIXe siècle.
Tenu à distance par sa famille, cerné entre la rigueur de l’enfermement et la misère qui le guette aux portes de l’institution, Paul défie pourtant l’autorité médicale en prétendant n’être qu’un simulateur et n’avoir jamais été malade. En confrontant son discours à celui des médecins et de sa famille, Anatole Le Bras rouvre le grand dossier de l’hystérie : quelle est la nature de cette étrange pathologie, à mi-chemin entre simulation et folie, qui justifie l’internement de cet enfant ?
En redonnant vie à la figure d’un jeune « anormal », Anatole Le Bras signe une étude majeure sur l’enfance aliénée au xixe siècle et l’histoire de la psychiatrie du point de vue du patient.

  • Anatole Le Bras

    Agrégé et docteur en histoire, Anatole Le Bras est chercheur post-doctorant au Center for History and Economics in Paris (CHEP) ...

Préface de Philippe Artières

9782271115003
23/08/2018
298
14.0 x 20.5 cm

 » Un magnifique essai […] Les archives regorgent de matières sensibles et d’affects intimes qui font des personnes concernées moins, comme chez Foucault, des êtres condamnés que des êtres « faibles », négociant continuellement avec les rigueurs de l’ordre social pour se construire une existence. »

Jean-Louis Jeannelle, Le Monde des Livres, 31 août 2018.

 » Un trésor d’archives qui est aussi un ego-document exceptionnel. Comme tous les bons livres de sciences humaines, [celui-ci] mène dans un même mouvement l’investigation sur son  objet et le retour réflexif sur ses pratiques et son écriture. »

L’Histoire, août 2018.

 » [Une biographie] qui a le mérite d’apporter un autre regard sur le monde de la psychiatrie en cette fin du XIXe siècle, celui des asilés. »

Histoire Magazine, octobre 2018.

 » Terrible destin et émouvant témoignage sur la vie asilaire au XIXe siècle. « 

Le Point Références, novembre 2018.

 » En redonnant vie à la figure d’un jeune « anormal », Anatole Le Bras signe une étude majeure sur l’enfance aliénée au XIXe siècle et l’histoire de la psychiatrie du point de vue du patient. « 

Soins psychiatrie, janvier 2019.

 » Une véritable pépite. […] Cette œuvre n’est assurément pas un roman mais, pour ceux friands de réalisme, sa force dépasse de loin la fiction. « 

Cécile Thibert, Le Figaro, 07 janvier 2019.

« Un essai magnifique et saissant. Sous le choc de cet essai, le lecteur se sent le devoir d’en devenir à son tour le passeur. »

Marie Goudot, Etudes, février 2019.

 » Une plongée passionnante dans le monde des institutions disciplinaires, et dans la vie précaire des classes populaires pour qui l’internement peut représenter la dernière planche de salut face à la misère.  »

Vingtième-Siècle, février 2019.

Anatole Le Bras accordait un entretien à B.Rie. dans DNA, le 10 avril 2022.

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