Routines punitives

Les sanctions du quotidien XIXe-XXe siècle

25,00 (Disponible en numérique)

Au cachot, privé de sortie, à l’isolement, à l’amende, au pain sec et à l’eau… Nombreuses sont les sanctions qui rythment la vie à la caserne, en prison, à l’usine, en maison de retraite, à l’école, à l’hôpital psychiatrique ou au couvent. Punir serait une dimension essentielle des institutions « disciplinaires » telles que Michel Foucault les a qualifiées.
Le collectif d’historiennes et d’historiens réunis dans cet ouvrage a voulu interroger cette évidence et proposer une histoire sociale des sanctions ordinaires au XIXe et au XXe siècles. Il saisit le moment où la domination devient visible et tangible, où le pouvoir cogne.
Qui punit-on, pour quelles raisons et comment ?
De la qualification des infractions aux répertoires punitifs, des pratiques des punisseurs à l’expérience des punis, des scandales aux tabous, ce livre s’intéresse à la routinisation des sanctions. Il compare leur poids dans le quotidien administratif et leur empreinte sur les trajectoires individuelles. Ce faisant, il ouvre la voie à une histoire commune des institutions militaire, éducative, religieuse, thérapeutique, coercitive et d’assistance.

Sous la direction de Mathilde Rossigneux-Méheust, Elsa Génard

9782271133113
05/10/2023
408
14 x 22 cm

« Il ne fait aucun doute que cet ouvrage fera date en sciences sociales, tant il clarifie les liens entre sociologie interactionniste, philosophie des disciplines et histoire des enfermements. La présence récurrente de photographies et d’images rendant la lecture passionnante et interactive, cet objet constitue un très pédagogique instrument de recherche qui sera à coup sûr à l’origine de nombreux chantiers. »

Quentin Arifon, Lectures, 29 janvier 2024

« Pour imposer l’ordre et le maintenir, la menace est brandie en permanence. Camisole, cachot, bains froids ne sont jamais loin. »

Roger-Pol Droit, Le Monde des Livres, 27 octobre 2023

« Le collectif d’historiens et historiennes réuni derrière Elsa Génard et Mathilde Rossigneux-Méheust a choisi de prendre au sérieux le parallèle fait par Michel Foucault entre institutions « disciplinaires ». Il a pour cela emprunté la voie d’une minutieuse histoire sociale et interactionniste de la vie en institution, autour d’un objet bien délimité : celui de la « micropénalité » ou, dit autrement, des pratiques punitives dans les institutions. »

L’Histoire, novembre 2023

« Le collectif de 18 auteurs engagés dans ce projet éditorial témoigne en effet de l’ampleur des mondes sociaux concernés par les pratiques punitives à l’époque contemporaine. […] La question punitive constitue dès lors une entrée majeure dans l’histoire sociale des populations, non par la marge mais par le centre. »

Mathilde Rossigneux-Meheust, Politis, 5 décembre 2023

« Ces chapitres écrits à quatre, six ou huit mains proposent ainsi des éclairages inédits. Ils composent un kaléidoscope donnant à voir la place prise par les institutions dans nos sociétés occidentales contemporaines. […] L’analyse fine de ces traces rappelle que le couple faveurs-sanctions participe bien à régler et contrôler la vie des reclus. »

Frédérique Letourneux, Sciences humaines, mars 2024

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