La police des moeurs économiques

La police des moeurs économiques

de l’URSS à la Russie

30,00

Épuisé

 

Voici l’histoire mouvementée et chaotique de la délinquance économique, du « problème criminel » qui marque cruellement l’actualité politique russe depuis la perestroïka.

 

Durant les dernières décennies du régime soviétique, la pénurie de nombreux biens et services a provoqué le développement d’un ensemble de pratiques « souterraines », considérées comme des infractions économiques dans la législation pénale. Comment les policiers et magistrats soviétiques sélectionnaient-ils au quotidien les affaires qu’ils traitaient ? De quel type de police relevaient ces délits ?

 

Mais dans la seconde moitié des années 1980, la répression devint problématique : avec les premières réformes économiques libérales, les pratiques économiques se renouvelaient plus vite que le cadre juridique. Comment dès lors définir et sanctionner les  » délits économiques  » ? Parallèlement les services répressifs, désorientés, découvraient la valeur marchande de leur savoir-faire professionnel.

 

Nourrie d’archives inédites et d’entretiens, cette enquête éclaire les continuités de l’action gouvernementale en Russie, avant et après la fin de l’URSS, de la période brejnévienne au début des années Eltsine Voici tel qu’en lui-même le  » socialisme réel  » confronté dans les dernières années de son existence au développement sauvage de l’esprit d’entreprise et à la fraude généralisée.  

Gilles Favarel-Garrigues, appartient au Centre d’études et de recherches internationales (CERI / Sciences Po, Paris). Ses travaux portent sur la transformation de la politique pénale russe, ainsi que sur la définition internationale des menaces criminelles globales (blanchiment, crime organisé, corruption). Il a dirigé : Criminalité, police et gouvernement : trajectoires post-communistes (Paris, L’Harmattan, 2004) et co-écrit avec Kathy Rousselet : La société russe en quête d’ordre (Paris, Autrement, 2004).

9782271065469
22/11/2007
320
15.0 x 23.0 cm
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