Femmes néolithiques

Le genre dans les premières sociétés agricoles

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La domination masculine est un fait quasi universel : plus de 80 % des groupes humains sont patrilinéaires et à fort pouvoir masculin. Le Néolithique, qui voit l’émergence de l’agriculture et de l’élevage, est sans doute une des périodes parmi les plus importantes pour comprendre comment et pourquoi nos sociétés sont encore aujourd’hui ainsi configurées. Examiner comment se constituent et interagissent les deux catégories sociales fondamentales que sont celles des femmes et des hommes lors du passage au statut d’agriculteurs-éleveurs sédentaires représente un enjeu majeur dans la recherche des origines des inégalités.
Les rapports de genre au Néolithique ont été encore peu explorés. Il faut néanmoins se montrer prudent, et fonder les conclusions sur ce que disent les données mobilisées. Or, le genre n’a d’existence que s’il s’accomplit, s’il est visible. Il se matérialise par des attributs, des postures et des gestes, par des habitudes, par la manière de conduire des activités. Cette matérialité bénéficie à la discipline archéologique dont le support principal est l’analyse des productions matérielles des humains sous toutes leurs formes : parures, costumes et outillages, modes alimentaires, activités de subsistance, etc.
L’une des premières cultures néolithiques européennes, le Rubané, se prête parfaitement à une telle approche : de nombreux caractères de cette société sont connus et peuvent être mobilisés pour faire ressortir les premières informations qu’il est possible d’énoncer sur les conditions des femmes au Néolithique.

  • Anne Augereau

    Anne Augereau est archéologue à l’Inrap, spécialiste du Néolithique, de technologie lithique, d’archéologie funéraire et d’archéologie du genre ...

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9782271137272
Le passé recomposé
06/05/2021
304
14 x 22 cm

« Etre une femme… néolithique »

Entretien d’Anne Augereau avec Thibaut Sardier dans Libération, 17 juin 2021.

Anne Augereau était l’invitée de Xavier Mauduit sur France Culture dans « Le Cours de l’Histoire », le 30 juin 2021.

« Avec cette étude de cas, l’auteure souligne bien que, dès cette époque, la binarité de genre est non seulement attestée – l’identité masculine s’incarnant, par exemple, dans des objets traduisant la virilité et le pouvoir (herminettes, haches, briquets à percussion) -, mais semble acquise dès l’enfance, avec une « éducation différenciée ». »

L’Histoire, 6 juillet 2021.

« Les rapports de genre au Néolithique ont été encore peu explorés. II faut néanmoins se montrer prudent, et fonder les conclusions sur ce que disent les données mobilisées. Or, le genre n’a d’existence que s’il s’accomplit, s’il est visible. II se matérialise par des attributs, des postures et des gestes, par des habitudes, par la manière de conduire des activités. »

Les dossiers de l’obstétrique, mai 2021.

« Le Rubané y est soigneusement décrit grâce à la richesse des fouilles répertoriées. Ces nombreuses références permettent de comprendre, pas à pas, l’élaboration des arguments de l’auteure. Toujours prudente dans ses conclusions, Anne Augereau aussi la voie vers de nouvelles recherches qui permettront d’étayer cette démarche. Le livre se termine par une volumineuse bibliographie qui permet la poursuite aussi bien en sociologie qu’en préhistoire. »

Grégory Gandon, OpenEdition Journals, Lectures [En ligne], Les comptes rendus, le 02 septembre 2021.

« Une application de la « gender archaeology » sur le groupe Rubané, qui tente de détecter dans les vestiges archéologiques la fonction de la femme dans la société, les tâches qu’elle accomplissait et sa place dans le système social. »

L’Archéologue, septembre-novembre 2021.

« Les auteurs n’ont pas choisi la facilité, l’ « archéologie du genre » étant une démarche très nouvelle. Elle est aussi très compliquée pour le Paléolithique car il n’y a que peu de tombes conservées permettant d’associer des personnes et des objets, témoins de leur statut ou de leurs éventuelles activités spécifiques. Cela ne devient possible qu’avec le Néolithique, comme le montre Anne […]. »

Boris Valentin, L’Histoire, édition janvier 2022.

« Au terme de ce minutieux travail savant relatif à la place des femmes et à leur mise en valeur au sein de la société rubanée, gageons qu’un nouveau mode d’approche des données archéologiques de la préhistoire se fera jour. »

Pascale Binant, Archéologie & sciences des origines, édition mars-avril 2022.

 

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