- Bernard Costagliola
Docteur en histoire de l'université Paris IV-Sorbonne, Bernard Costagliola est chargé de cours à l'université Sarah Lawrence College ...
La biographie de référence du second dauphin de Pétain, fondée sur des archives inédites.
Darlan a été, après Laval, l’interlocuteur d’Hitler. Missionné par Pétain, il s’est efforcé d’opérer un rapprochement entre la France et l’Allemagne.
Nourrie d’archives longtemps fermées aux chercheurs, la vivante étude de Bernard Costagliola retrace la carrière de l’amiral ambitieux et dresse un bilan sans concession du « jeu » de Darlan, ce marin improvisé diplomate dans le contexte unique de l’Occupation. Darlan, contrairement à l’idée courante, fut un « super-collaborateur ». Avant de tomber à Alger sous les balles d’un résistant royaliste, le fidèle second de Pétain a poussé la collaboration beaucoup plus loin que Laval, prévoyant une cobelligérance
de fait aux côtés des puissances de l’Axe, puis offrant au Reich l’alliance militaire. La France de Vichy aurait pu ainsi se retrouver en guerre contre l’Angleterre, voire contre les États-Unis en 1941-1942.
Histoire | |
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9782271083180 | |
Nationalismes et guerres mondiales | |
05/02/2015 | |
404 | |
15.0 x 23.0 cm |
« Nombre d’historiens, dont Paxton, avaient déjà critiqué cette interprétation du texte, mais en concluant que Darlan avait du mal à s’affranchir d’une politique de « neutralité ». Or elle n’avait jamais été la sienne : il sauta directement de l’obédience allemande dans l’américaine. Costagliola opère ici une véritable percée historiographique. »
François Delpha, Clionautes, février 2015
« Bernard Costagliola n’est pas de ceux qui exemptent l’amiral François Darlan de ses responsabilités. […] En marge des faits et des secousses d’une époque troubles, le biographe tente aussi une approche psychologique. »
Frédéric de Monicault, Le Figaro littéraire, 26 février 2015.
« Il s’agit d’un vrai livre d’histoire, presque trop : l’auteur s’efforce de n’apporter que du nouveau, en critiquant nommément et sans ambages les travaux précédents, auxquels il renvoie néanmoins pour les parties de son sujet sur lesquelles il estime n’avoir rien à dire de neuf. La thèse est en effet sinon vierge, du moins présentée avec une netteté révolutionnaire et un souci inédit du détail : des trois principaux dirigeants de Vichy, Pétain, Laval et Darlan, ce dernier était, estime l’auteur, le plus disposé à une collaboration avec l’Allemagne et si, sous son ministère, elle n’a pas débouché sur une cobelligérance, c’est à la partie allemande qu’on le doit. »
François Delpa, Mediapart, 1er mars 2015
« Bernard Costagliola a, lui, agi en véritable chercheur, en allant farfouiller dans des fonds d’archives longtemps fermés. Et ses conclusions ruinent une idée courante : Laval ne fit pas pire que Darlan. »
Nicolas Brimo, Le Canard Enchainé, 4 mars 2015
« Jusqu’où l’amiral Darlan (1881-1942), chef du gouvernement de Vichy entre février 1941 et avril 1942, est-il allé dans la politique de collaboration avec l’Allemagne nazie? A l’aide d’archives inédites, Bernard Costagliola répond à cette question en battant en brèche la solide biographie d’Hervé Coutau-Bégarie et Claude Huan (Fayard, 1989) qui, sans faire de révisionnisme, avaient brossé un portrait indulgent du second dauphin du maréchal Pétain. »
Antoine Flandrin, Le Monde des livres, 5 mars 2015
« Comment François Darlan, considéré par ses anciens camarades de Navale comme un fin manoeuvrier politique, a-t-il pu sombrer ainsi dans les eaux fangeuses de la collaboration ? Par ambition, certes, mais aussi à cause de cette certitude bien ancrée : l’Allemagne allait gagner la guerre et, pour figurer en bonne place dans « l’Europe nouvelle », la France devait coller étroitement à elle. »
Rémi Kauffer, Le Figaro Magazine, 20 mars 2015
« En 1989, Hervé Couteau-Bégarie et Claude Huan ont publié une biographie de l’amiral, très documentée (un point sur lequel ne revient pas d’ailleurs Bernard Costagliola), qui concluait à une sorte de double jeu : Darlan aurait gagné du temps face à Hitler et attendu le moment adéquat pour se rallier aux américains. Robert Paxton, dans un article de la revue Vingtième siècle d’octobre 1992, avait critiqué cette thèse qui ne résistait pas à l’analyse des archives allemandes dépeignant un amiral toujours en quête de dialogue avec l’occupant. L’ouvrage ici proposé s’inscrit dans la ligne de Robert Paxton. »
Sylvain Bonnet, www.pariscilaculture.fr, 28 avril 2015
« Darlan. La collaboration à tout prix de Bertrand Costagliola, chargé de cours à l’université Sarah Lawrence College, est la révision convaincante d’une manière assez paresseuse d’appréhender la figure de celui qui, en France, reste un mythe. S’il passe vite sur les années de formation, le statut de celui qui incarne « la Royale » dans le milieu politique, il décortique par le menu les mois où Darlan, succédant à Laval au côté de Pétain, oriente la politique du pays occupe. Darlan, férocement anglophobe – et Mers el-Kébir n’a rien arrangé -, a très peu d’idées. L’auteur montre combien il est tributaire des concepts élaborés par celui dont il a fait son bras dans ses relations avec le Reich, Jacques Benoist-Méchin. Lequel, esthète passionné, confond volontiers l’Allemagne de Hitler avec celle de Goethe et de Beethoven. »
Pierre Aubé, Les Affiches de Normandie, 29 avril 2015
« Le régime de Vichy est le plus souvent personnifié par le tandem Pétain-Laval. On aurait tendance à oublier le troisième homme, celui qui fut près de dix-huit mois le second de Pétain et son dauphin désigné, l’amiral Darlan. Or, l’intérêt de l’ouvrage de Bernard Costagliola, c’est de mettre en évidence, que loin d’avoir été une simple parenthèse entre les deux présidences de Laval, Darlan joua un rôle spécifique, généralement sous-estime, dans la politique de collaboration.»
Claude Dupont, L’Ours, avril 2015.
Retrouvez aussi Bernard Costagliola dans une interview donnée à Pierre Grumberg pour la revue Guerres & Histoire au mois de décembre 2015.
« Cette (presque) biographie du second dauphin de Pétain s’appuie sur un très large appareil de notes et des sources très variées (près de 80 pages en fin de volume), et apporte un éclairage vraiment complémentaire à notre connaissance à la fois du fonctionement du régime de Vichy et des rapports franco-allemands durant cette période. »
Rémy Porte, Revue historique, janvier 2016
« Bernard Costagliola a réussi à instruire « ce procès qui n’a pas eu lieu », en se fondant sur de très belles sources et avec une grande force de conviction. »
Bénédicte Bergez-Chaignon, Vingtième Siècle, janvier/mars 2016
Bernard Costagliola a accordé un entretien à La Montagne le samedi 28 septembre 2019
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