- Matthieu Séguéla
Matthieu Séguéla est docteur en histoire (Sciences Po Paris) et professeur au lycée international de Tokyo ...
On croyait tout savoir de Georges Clemenceau : les combats du député anticolonialiste et du journaliste dreyfusard, les convictions du sénateur radical et du « premier flic de France », la ténacité du « Père la Victoire». Il manque pourtant une facette à cet homme exceptionnel : celle de l’orientaliste habité par la tentation du Japon. Nourri d’archives inédites, le livre de Matthieu Séguéla nous invite à découvrir ce Clemenceau méconnu.
Le Japon de Clemenceau est foisonnant. Il est fait d’amitié avec ses deux alter ego, le prince Saionji et le peintre Monet. Il est empreint de bouddhisme et d’esthétisme avec sa grande collection d’art japonais. Il est fait d’admiration pour le modèle de modernisation qu’il offre à la vieille Asie. Ce Japon, Clemenceau le défend dans ses journaux, l’associe à sa diplomatie d’entente en 1907, se bat pour faire venir son armée dans l’Europe déchirée par la Première Guerre mondiale.
Mais le Tigre était un visionnaire : une fois la paix revenue, il sera le premier à s’interroger sur les dangers de l’impérialisme du Japon dont il reste toutefois l’ami.
Prix Auguste Pavie de l’Académie des sciences d’Outre-Mer 2014
Histoire | |
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9782271078841 | |
Réseau Asie | |
06/02/2014 | |
472 | |
15.0 x 23.0 cm |
- Presse :
« Matthieu Séguéla apporte un éclairage inattendu, peu souligné jusqu’alors par les biographes, sur cet aspect de la vie de Clemenceau. »
Laurent Lemire, Livres Hebdo, 24 janvier 2014.
« Le « Père la Victoire », nommé président du Conseil en 1917 alors que les mutineries battent leur plein, est resté célèbre pour avoir réinsufflé au pays un esprit combattant. Mais l’intéressé recèle aussi des facettes beaucoup moins connues que Matthieu Séguéla expose brillamment : ce docteur en histoire, professeur au lycée international de Tokyo, déroule dans un ouvrage très documenté les nombreux liens qui unissent Clemenceau au Japon. »
Frédéric de Monicault, Le Figaro Littéraire, 13 février 2014.
« L’auteur nous invite à découvrir ce Clemenceau méconnu, artisan du dialogue entre les cultures européenne et asiatique. »
Faustine, Japoninfos.com, 17 février 2014.
» Clemenceau, admirateur du Japon et empreint de bouddhisme (!), Matthieu Séguéla vient de le donner à découvrir dans Clémenceau ou la tentation du Japon (CNRS Editions). »
Alain Dag’Naud, Le Canard Enchaîné, 12 mars 2014.
» (…) On reste impressionné par la diversité et la qualité des recherches de l’auteur pour, élément par élément, indice par indice, reconstituer une « passion japonaise » de Clemenceau (…). Les chapitres consacrés à la vie politique et aux questions militaires sont peut-être moins novateurs, mais ils mettent en cohérence des informations jusqu’à présent éparses (…). En résumé, un sujet original, une synthèse passionnante, qui se lit facilement avec une attention soutenue. »
Rémy Porte, Guerres et conflits, 12 mars 2014.
« Auteur de Clemenceau ou la tentation du Japon (CNRS Editions, 468 pages, 25 euros), ce docteur en histoire qui vit à Tokyo où il enseigne le français, est co-commissaire de l’exposition du Musée Guimet : » On a enfermé Clemenceau dans la statue du Père la Victoire, on a oublié l’homme de culture, des esthétiques universelles, et sa définition des cultures extra-européennes que l’on veut amoindrir. Il a une analyse politique, philosophique, et un choc esthétique, quand il admire les estampes ou l’art bouddhique. Il est un des rares qui, en politique, a ces sensibilités. »
Florence Evin, Le Monde, 15 mars 2014.
» Les rapports entre Georges Clemenceau et le Japon sont précisément l’objet du travail de Matthieu Séguéla, qui publie une version remaniée de sa thèse sur Clémenceau et l’Extrême-Orient (dirigée par Maurice Vaïsse) : 480 pages sur la relation entre un homme et un pays qu’il n’a jamais visité, l’exercice peut sembler difficile voire improbable. Le résultat est pourtant assez convaincant. Il associe en effet une histoire des représentations et une histoire des relations internationales. »
Fabien Conord, L’Ours, mars 2014.
« Matthieu Séguéla rappelle aussi qu’aux « théories racialistes » de Ferry, Clemenceau avait répondu le 30 juillet 1885 : « Je remonterai jusqu’aux origines des peuples, à l’Asie, mère vénérée de notre civilisation, pour aller chercher les premières manifestations de culture (…) ».
Michaël de Saint-Cheron, Huffington Post, 8 avril 2014.
« Ce livre, issu d’une thèse de doctorat de l’IEP de Paris, présente un aspect peu connu de la personnalité de Georges Clemenceau (1841-1929), contemporain de la révolution Meiji et de l’affirmation de l’impérialisme japonais. »
Rémy Cazals, Historiens et géographes, mai 2014.
» L’ouvrage de Matthieu Séguéla ambitionne de nous faire découvrir – et, disons-le d’emblée, il y parvient avec maestria – une facette peu connue de l’homme exceptionnel que fut Clémenceau : celle de l’orientaliste. Parmi les nombreux écrits consacrés par les historiens à Clemenceau, il faut souligner dans celui-ci non seulement le mérite de nous exposer un aspect méconnu de l’homme mais également de nous donner à lire l’implication des questions japonaises dans la politique diplomatique qui fut celle du Tigre. »
Frédéric Danesin, Guerres mondiales et conflits contemporains, à paraître (juin 2014).
« Clemenceau s’est joint à cette mode qui fut surnommé le « japonisme » par le critique Philippe Burty. Dans Clemenceau et la tentation du Japon (CNRS), Matthieu Séguéla parle de « frénésie ». Au gouvernement, il apporta son soutien au musée Guimet, rêvant de faire entrer au Louvre la collection de Clemenceau d’Ennery. »
Vincent Noce, Libération, 27 avril 2014.
« Affirmons-le sans réserve, le double objectif de Matthieu Séguéla nous semble atteint: mettre en lumière l’imbrication des passions de l’homme de culture qui fut Georges Clemenceau avec ses réflexions et ses actions d’homme politique, mais aussi son souci de transmettre ses connaissances sur la civilisation japonaise, en faisant preuve d’un grand souci pédagogique. »
Walter Badier, histoire-politique.fr, 12 septembre 2014
« Ce livre constitue une importante contribution à un des problèmes les plus intéressants de l’historiographie contemporaine : la mutation du rapport de l’Occident avec d’autres civilisations, ses raisons, ses conséquences aussi bien anthropologiques que géopolitiques. »
Jean Baubérot, ebisu.revue.org, 51-2014
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