L’ordinaire au cinéma

22,00 (Disponible en numérique)

Escamoté, travesti, réduit à un simple fond ou fidèlement restitué, l’ordinaire n’est jamais absent du cinéma. Gestes et lieux les plus communs servent de support aux actions des personnages. Qu’il s’agisse d’une scène de repas, d’une dispute familiale, de la montée d’un escalier, ils s’intègrent dans le développement d’une action, ils contribuent à la connaissance des personnages…
Téléphoner, conduire, travailler au bureau : Arnaud Guigue a choisi des moments quotidiens clés, en montrant comment les réalisateurs les plus divers jusqu’à nos jours les ont saisis et en les déclinant chaque fois à l’aide d’exemples. Cette matière extrêmement riche, de la majestueuse descente en chantant de Marilyn Monroe dans Les hommes préfèrent les blondes, à l’étonnante découverte de métiers improbables comme celui du croque-mort de Departures pratiquant les rites anciens japonais, est ici travaillée selon une approche particulière.
La démarche ne se réduit pas à un simple inventaire, les scènes des moments choisis se voient caractérisées et articulées selon une typologie prenant en compte le mode de plan, le dialogue, leur rapport. Une entrée dans l’histoire du cinéma qui vous donnera envie de revoir des films.

9782271119865
21/01/2021
204
14 x 22 cm

« Un essai accessible, plus descriptif qu’analytique, qui tombe à pic alors que la fermeture des salles redimensionne le vision nage des films à l’échelle de la sphère domestique. »

Juliette Cerf, Télérama, 30 janvier-5février 2021.

« Cette collection raisonnée de scènes s’accompagne d’une intelligente et fine analyse observationnelle. Et voilà pourquoi on aime les livres sur le cinéma: la remémoration de ce moment que, comme une madeleine trempée dans le thé, on a dégusté un jour. Pourquoi est-il plus facile de se rap peler la scène d’un film que celles de sa propre vie ? »

Gérard Gaillard, Sciences Humaines, mai 2021.

« En lisant L’ordinaire au cinéma, on fabrique son anthologie, on se rappelle les films d’Ophüls aux nombreux escaliers montés et descendus par les personnages ; on revoit la séquence finale d’Another Year, un repas tranquille, qui réconcilie ; Joan Crawford descend l’escalier et s’arrête au milieu pour tenir en respect la foule des lyncheurs, dans Johnny Guitar. Et puis la pluie sème la pagaille chez les héros de Sautet, dans tous les films de Sautet. Un métronome rythme la dispute entre Édouard et Caroline, dans le film de Becker. On saute dans les décapotables sans avoir besoin de clé pour démarrer dans À bout de souffle, ou bien, comme Depardieu et Ardant, on réveille une passion fatale dans La femme d’à côté.

Norbert Czarny, En Attendant Nadeau, 21 avril 2021.

« Que présente le cinéma de notre réalité humaine ? Pour un art du saisissement de l’immédiateté, quand bien même celle-ci serait totalement artificielle, le cinéma développe nécessairement un rapport avec la représentation du quotidien qu’Arnaud Guigue propose dans son ouvrage d’interroger. »

Cédrine Lépine, Mediapart, 20 mai 2021.

« Clair et élégant, merveilleusement neuf, ce livre devrait donc éveiller des vocations à l’indispensable minutie, ce sûr appui du travail des critiques et du plaisir des spectateurs. »

Alain Masson, Positif, juin 2021.

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