Algérie coloniale

Algérie coloniale

musulmans et chrétiens : le contrôle de l’Etat (1830-1914)

25,00 (Disponible en numérique)

Au cours du XIXe siècle, catholicisme et islam deviennent les deux religions majoritaires en Algérie. Alors que l’islam est attesté depuis des siècles, le catholicisme est assimilé au conquérant. Comment la France a-t-elle procédé dans ses relations avec ces deux religions ? Et que nous disent ces relations de la réalité coloniale ?

Oissila Saaidia retrace ici les étapes qui ont conduit à « l’invention du culte musulman ». Le catholicisme apparaît, lui, comme l’un des piliers de l’ordre colonial bien que des tensions apparaissent avec la République anticléricale. De leur côté, les musulmans sont soumis à une « obsession sécuritaire » croissante de la part des autorités
françaises. 

C’est dans ce contexte de mise sous tutelle des cultes que la loi de Séparation de 1905 va donner, pour la première fois, un cadre légal à l’islam. Conçue pour la métropole, cette loi est censée inaugurer un nouveau type de relations entre l’État et les cultes. Elle stipule en effet que la République ne reconnaît ni ne subventionne aucun
d’entre eux. En théorie, toutes les confessions sont placées à la même enseigne républicaine. Dans la réalité, les choses seront bien différentes en Algérie…

  • Oissila Saaidia

    Oissila SAAIDIA, agrégée de l'Université en Histoire et Professeur d'histoire contemporaine à l'université Lyon 2, est membre du LARHRA (UMR 5190, CNRS) et de l'ISERL (Institut supérieur d'étude des religions et de la laïcité) ...

9782271081407
12/02/2015
408
15.0 x 23.0 cm

« Spécialiste du fait religieux en contexte colonial, Oissila Saaidia contribue à ce nouveau dynamisme tout en innovant de trois manières. D’abord, elle s’empare du fait religieux jusqu’ici globalement délaissé ; ensuite, elle opte pour une démarche comparative, étudiant ensemble les cultes catholique et musulman dans leur rapport à l’ »État colonial français » ; enfin, elle part des archives du terrain, françaises et arabes, mieux à même de rendre compte d’un « État ordinaire, de proximité, en prise avec une réalité plurielle » […] Par sa façon de relier une intention politique et les formes variées qu’elle prend dans la vie de ceux qu’elle concerne, ce livre écrit une histoire elle-même politique, au meilleur sens du mot. »

Marc André, Lectures, 31 mars 2015

« Cet ouvrage extrêmement dense se lit aisément, bien qu’il entraîne le lecteur dans de nombreuses études de cas analysées en détail. Il démontre la richesse d’une étude globale sur les pratiques culturelles en milieu colonial qui ne se restreint pas à la prise en considération de l’islam (la religion de l’Autre) et du colon. Il annonce plus qu’il ne clôt, de futures recherches dans cette direction et souligne la richesse des études sur le temps colonial en Algérie. »

Matthieu Rey, Vingtième Siècle, avril-juin 2016

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